Régénération Naturelle Assistée « RNA » des sols pour un développement économique durable (Ghana)

Le Ghana est situé dans le Golfe de Guinée encadré par le Togo à l’Est, la Côte d’Ivoire à l’Ouest et le Burkina Faso au Nord. Le climat tropical varie beaucoup entre les régions du Sud, verdoyantes et boisées, plus humides, et les savanes du Nord, plus sèches, balayées en saison sèche par le vent de l’Harmattan en provenance du Sahel. Au nord ouest situé le projet RNA, dans la savane, le paysage se compose de baobabs, d’épineux acacias, et de buissons ras.

 

 

Le Ghana est riche en matières premières, notamment en minerais (or) et en pétrole. Si son industrie est plus développée que dans les pays voisins, son économie demeure cependant essentiellement basée sur l’agriculture. L’élevage et COTE D’IVOIRE Ghana la culture du riz prédominent. Au Sud, la culture concerne principalement le cacao, la banane et le café.

Pays démocratique stable, le Ghana affronte deux défis : la lutte contre la corruption et la centralisation administrative.

 

Depuis plus de 40 ans, World Vision Ghana couvre les domaines suivants : eau et assainissement, développement économique et résilience, santé et sécurité alimentaire (quantité et disponibilité), éducation et protection : alphabétisation, lutte contre le mariage précoce, le travail des enfants et les mutilations génitales féminines.

L’association est présente dans 34 districts du pays. Le Ghana a initié son premier projet de régénération naturelle assistée (RNA) des sols en 2009 dans le district de Talensi pendant 2 ans et a développé une véritable expertise dans la mise en œuvre de cette pratique innovante. Elle est un outil de lutte contre les changements climatiques, qui affectent les populations. Elle se traduit par la restauration du couvert forestier et de la biodiversité, la formation des communautés aux enjeux de la préservation de l’écosystème et aux risques.

En 2022, Vision du Monde ouvre un programme de parrainage à Kpandai situé dans la Northern Region et s’engage dans un projet conjoint de RNA.

 

CONTEXTE REGIONAL :

La région de l’Upper East (UER) couvre les districts de la région du Haut Ghana oriental et désigne la partie la plus aride du Ghana. Elle est considérée comme la plus vulnérable à la
désertification du pays. La région est également l’une des plus pauvres du nord du Ghana. La majorité des familles dépendent de l’agriculture vivrière liée aux pluies et voient la production
de leurs cultures de base s’effondrer.

Dans le district de Kassena Nankana Ouest, les communautés sont confrontées aux répercussions de la disparition du couvert forestier et les répercussions de conditions
climatiques de plus en plus dégradées. Le manque d’eau allié à la pauvreté des sols rend l’agriculture vivrière très difficile.

En outre, la croissance démographique rapide, associée à une forte densité de population, exerce une pression exponentielle sur des terres agricoles au rendement décroissant. Avec des
conséquences variées et désastreuses : la fragmentation des terres et la multiplicité de petites exploitations agricoles, l’augmentation des conflits liés à la propriété foncière, la dégradation de
l’environnement, et son corollaire immédiat, le développement d’un exode rural croissant et de pénuries alimentaires.

Face à l’insécurité alimentaire (et ses conséquences sur la nutrition et la santé) et la dégradation environnementale, World Vision Ghana a développé avec succès depuis une dizaine d’années
la technique de la Régénération assistée des sols (RNA), essentiellement dans la région de Talensi. Actuellement, le projet est étendu pour une phase de 5 ans au district de Kassena
Nankana Ouest. Le projet aborde sa 3e année. L’objectif de ce projet est d’élargir l’intervention à deux nouvelles communautés pour porter à 37 le nombre de villages soutenus.

 

C’EST QUOI LE RNA ? :

OBJECTIFS RNA :

Améliorer et maintenir la sécurité alimentaire et la résilience de 160 personnes dans 2 communautés du district de Kassena Nankana Ouest d’ici 2023.

Ce projet de RNA contribuera à restaurer et protéger l’environnement des communautés tout en les aidant à accroître la productivité agricole et à développer de nouvelles opportunités
économiques durables et respectueuses de l’écosystème et de la biodiversité.

La formation aux compétences environnementales et agricoles mais aussi à l’accès à l’épargne et au crédit permettront aux petits exploitants agricoles de générer des activités alternatives, génératrices de revenus, basées sur l’agriculture. Le projet, en mettant en relation et en formant et sensibilisant tous les membres de la communauté, renforce l’entraide et le lien communautaire, accorde une place croissante aux femmes et augmente la capacité de résilience des familles.

 

 

ACTIVITES GRÂCE AU RNA  :

1. Restauration et renforcement de la gestion des ressources naturelles et des terres.

•  Sensibilisation et formation sur la RNA : 80 agriculteurs volontaires dans chaque communauté (160 au total) seront formés aux pratiques améliorées de gestion de l’eau
  et des sols. Leur rôle sera ensuite de sensibiliser et former à leur tour leurs pairs.
• Création de 2 clubs environnementaux (un par école) pour sensibiliser 20 enfants qui deviendront à leur tour ambassadeurs de la RNA au sein de leur communauté.
• Formation de 40 femmes sur la construction et l’usage de foyers améliorés, économes en énergie pour la cuisine quotidienne.

2. Renforcer la sécurité alimentaire grâce à l’amélioration des pratiques agricoles.

• Formation de 160 petits exploitants vulnérables à la production agricole et animale.
• Distribution d’intrants agricoles pour 160 agriculteurs : semences et sacs hermétiques pour entreposer leurs récoltes.
• Dotation de petit bétail pour 40 agriculteurs vulnérables afin de soutenir leur développement économique et diversifier leurs sources de revenus.

 

3. Établir et renforcer la gestion communautaire des risques pour réduire la vulnérabilité des communautés.

• Cartographie des risques de catastrophe, organisation de simulations et définition des plans de gestion et de réduction des risques et désastres pour réduire la vulnérabilité
  des communautés.
• Sensibilisation, équipement et formation de 80 agriculteurs pour devenir pompiers volontaires dans le but de lutter contre les feux de brousse.

 

4. Renforcer le développement économique des communautés.

•  Création de 4 groupes d’épargne et de crédit (ciblant 50 personnes au total) : formations à la gestion (finance, gestion de projet, mise en relation marché…).
• Appui à la création de micro-entreprises etc…

 

BÉNÉFICIAIRES :

Directs : 160 agriculteurs au total (80 par communauté, moitié hommes et moitié femmes).

•  80 « agriculteurs pilotes » : fermiers volontaires pour apprendre et enseigner l’approche RNA, dont les 40 plus vulnérables recevront une dotation en bétail.
•  80 « pompiers volontaires » : 80 fermiers, autres que les agriculteurs pilotes, formés à la prévention et l’extinction des feux de broussailles, qui agiront par la suite comme
  mobilisateurs au sein de leur communauté.
• 40 femmes formées aux foyers améliorés.
• 20 enfants : 10 garçons, 10 filles, formés pour animer le club environnement dans les écoles.

Indirectement : 500 participants et l’ensemble des deux communautés concernées

 

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